LES HAUTS DE LA REUNION
VERS LA CREATION D’UN PARC NATIONAL
INTRODUCTION A LA CONSULTATION
PREALABLE
Un projet de Parc
national des Hauts, enjeu pour la planète, mais aussi pour toute l’île et tous
les réunionnais : les Hauts sont à la fois un atout et une responsabilité,
un réservoir de ressources, de développement, et d’identité.
Trois grands
objectifs :
Deux préoccupations
complémentaires :
Face aux contraintes de
l’île, étroitesse, relief et climat, l’intensité de la croissance actuelle et
prochaine crée une très grande pression sur l’espace qui fait de ces ambitions
à la fois un défi difficile et une nécessité urgente.
Ce projet est initié par l’Etat (le Préfet préside les
comités, l’Office National des
Forêts et le Commissariat à l’Aménagement des Hauts sont directement impliqués), la Région (il faut souligner ses compétences en
aménagement du territoire) et le Département (il faut souligner son rôle foncier), qui souhaitent le
partenariat des communes et
les forces vives de l’île pour le conduire.
DES VALEURS PATRIMONIALES MENACEES
UN PATRIMOINE
NATUREL D’INTERET MONDIAL PAR SON ORIGINALITE ET SON INTENSITE, MAIS FRAGILE ET
MENACE
Une île océanique
tropicale, jeune et en construction
Identité et
attractivité de l’île.
Responsabilité
mondiale au titre de la biodiversité.
L’Etat doit s’en
porter garant.
Une île jeune, un
volcan en activité, la création des écosystèmes « en direct »
Des paysages
prestigieux, un patrimoine volcanique exceptionnel
Une très forte
appropriation de cet espace et de ce patrimoine par les réunionnais.
UN PAYSAGE CULTUREL IDENTITAIRE ET APPROPRIE
Le sacré
La désignation des
lieux, la toponymie
Le changement d’air
La consommation et
le prélèvement
Le jardinage
L’architecture
Les paysages
agraires et pastoraux…
L’ilet, symbole
emblématique de l’aventure réunionnaise
DES RESSOURCES ET DES POTENTIELS DE DEVELOPPEMENT
Les Hauts offrent à
l’île la plupart de ses ressources vitales, qu’il faut utiliser sans les
épuiser ou les dégrader :
ü Le sol, socle de la vie de l’île
ü Les sols et leur production, bois,
alimentation
ü Le sous-sol, son potentiel en matériaux et
en énergie
ü L’eau, potable, d’irrigation, source
d’énergie
ü L’air, et l’espace vital de détente des
citadins
ü La pierre
ü La faune et la flore, la forêt
ü Le volcan, les cirques, les paysages
ü Les traditions et les racines identitaires….
Les Hauts, lieu de
croissance pour demain
Un enjeu dans le
Schéma d’Aménagement Régional et sa révision future
L’urbanisation à
mi-pente, la densification des bourgs
Agriculture
Sylviculture
Prélèvements
Services, TIC, …
Des routes
nationales, des lignes de transport d’énergie, des postes d’observation
technique ou scientifique…
Le basculement des
eaux, la production d’énergie, des barrages, le prélèvement de matériaux, des
carrières…
Des équipements
touristiques
Détente et
changement d’air réunionnais
Tourisme »
exogène »
Lieu de découverte
et d’éducation pour la Réunion et en particulier sa jeunesse.
Pôle de compétences
en sciences de la conservation, de la terre et du climat dans l’Océan Indien
Il existe plus de
1500 Parcs nationaux dans le monde.
En France sept sont
créés, dont le dernier en Guadeloupe en 1989, un est en phase de création (Mer
d’Iroise) et un autre en étude (Guyane), celui des Hauts de la Réunion pourrait
être le dixième.
La loi française
(1960) et son décret d’application (1961) n’imposent qu’un cadre très large,
qui permet du « sur mesure » :
ü Reconnu comme tel par un décret de création,
et pour le rester
ü Auquel s’impose donc au regard de la
communauté nationale et internationale une exigence d’excellence et de très
grand soin
ü Où il y a lieu de conserver, voire
restaurer, les fonctions patrimoniales.
Le
Parc est constitué d’une zone centrale, dont le caractère ne doit pas être
altéré, et facultativement d’une zone périphérique de développement compatible
et en synergie.
Par
sa tutelle sur cet établissement, l’Etat se porte garant, avec
ü un « exécutif » d’Etat (directeur,
personnel)
ü un « législatif » mixte (conseil
d’administration) réunissant l’Etat, les collectivités et les milieux
socioprofessionnels locaux, et les experts et scientifiques
ü De missions de conservation du patrimoine et
de promotion d’un développement durable : politique d’aménagement et de
gestion, politique de communication et de sensibilisation, politique
scientifique
ü De moyens humains et budgétaires
ü De pouvoirs réglementaires, à adapter pour
chaque Parc.
v En zone centrale, les textes n’imposent littéralement que deux prescriptions : l’interdiction de la publicité, et l’interdiction de la construction de lignes électriques aériennes sauf dérogation ministérielle ; juridiquement la création du Parc n’implique donc pas automatiquement des interdictions de résider, de circuler, de construire, de survoler, de chasser, d’exercer des activités, etc…En revanche les Parcs sont investis d’une obligation de résultat (préserver la zone centrale de l’altération de son caractère), et dotés des moyens qui y sont nécessaires, y compris du pouvoir de réglementer et contrôler ces différents domaines : soit le décret de création réglemente lui-même, soit il investit le conseil d’administration du pouvoir de définir les orientations en la matière, le directeur étant chargé de les appliquer ; ces orientations dans le domaine réglementaire peuvent déboucher sur des interdictions, ou bien sur des régimes d’autorisation contrôlée. Le décret de création peut transférer au Parc certains pouvoirs des maires, notamment en matière de faune et de flore, de circulation et de voirie, de construction, dans des conditions bien définies et uniquement pour des motifs de protection de la nature.
Enfin il faut préciser que ces pouvoirs réglementaires conférés au Parc par son décret de création sont le complément de moyens opérationnels en hommes et en budgets pour une protection active et une gestion fine du territoire.
v Une zone périphérique peut être instituée,
originalité française retenue dans six des sept Parcs existants. Elle n’impose
pas de régime juridique particulier, sauf sur deux points : la publicité relève
du régime de la « publicité restreinte » (publicité interdite sauf
dans les secteurs définis et administrés par la commune), et l’avis du Parc est
pris pour les documents d’urbanisme et les grands aménagements. C’est donc une
zone de coopération librement choisie où les communes et les institutions
peuvent se voir proposer des actions conjointes pour conforter la protection de
la nature et le développement durable.
Le cœur de la réalité « Parc
national », c’est l’accession à une reconnaissance mondiale qui crée une
obligation politique, voire médiatique, de l’excellence .
QUE POURRAIT ETRE UN PARC
NATIONAL DES HAUTS DE LA REUNION ?
·
A la
périphérie, un territoire des Hauts ruraux, territoire d’excellence et
d’expérimentation.
Avec
une vocation plus nettement rurale, ce territoire pourrait avoir à l’avenir un
contour plus resserré que la limite actuelle des « Hauts », en se
démarquant des frontières futures de la conurbation littorale et de la canne.
Le
régime communal de droit commun y resterait de plein exercice.
Les
communes se verraient proposer de déterminer, et les territoires et les
objectifs, sur lesquels elles souhaiteraient s’engager contractuellement, dans
le cadre d’une charte d’écodéveloppement pour
l’aménagement et
le développement durables du territoire des Hauts :
ü développement d’une urbanisation maîtrisée
ü réalisation d’équipements intégrés
ü développement d’une économie de services
qualifiés
ü développement d’une agriculture écologique
ü développement d’une filière bois de qualité
ü développement des capacités et de la qualité
de l’accueil et de la détente (« pique-nique »), écotourisme
ü développement touristique intégré des
stations et portes du Parc
ü développement des énergies renouvelables
ü limitation des pollutions et des déchets
ü mobilisation emploi/environnement
ü management environnemental des entreprises
ü sensibilisation et actions pour
l’écocitoyenneté
ü mise en valeur de sites
ü soutien à la qualité architecturale
ü développement de la vie culturelle …
D’une
durée longue pour offrir un horizon stable (10 à 20 ans ?), la charte
serait élaborée en commun pour être validée par le conseil d’administration du
Parc ; chaque commune (communauté de communes ?) pourrait
individualiser son adhésion par une convention de programme (cinq ans ?) dans laquelle elle
proposerait l’inscription des territoires et des actions de son choix cohérents
avec la charte.
Parallèlement
des protocoles pourraient être construits avec les filières et professions.
·
Au cœur
seraient distingués deux territoires centraux dont la protection serait
garantie par l’Etat le Parc avec
des moyens humains, financiers et réglementaires renforcés
ü Un territoire d’intérêt paysager et culturel
pour la Réunion, centré sur les petits ilets isolés, où serait développée une
protection active par un contrôle des pratiques et un soutien à la qualité, et
une politique adaptée de proximité avec les habitants qui doivent être
les gestionnaires participer
à la gestion des lieux et pouvoir évoluer. Les initiatives personnelles
des habitants pour la modernisation, la construction familiale, le
désenclavement, l’agriculture et l’élevage intégrés, l’accueil familial et
l’écotourisme, les services,la protection contre les risques naturels
devraient être soutenues et qualitativement contrôlées ; les flux extérieurs d’investissement
et de fréquentation , et la protection contre l’érosion et les risques
naturels, devraient être maîtrisés.
Les
ilets du cirque de Mafate, d’autres ilets de remparts (Grand Bassin par
exemple), voire du littoral de la Fournaise (« Sud sauvage »),
pourraient être concernés.
Le
régime de protection de zone centrale, garanti par l’Etat le Parc,
serait ici proposé, en l’adaptant pour qu’il protège le développement
harmonieux des habitants dans des sites préservés ; pour cela, il ne serait
institué qu’à la condition d’avoir été d’abord défini ensemble et en accord
avec les habitants et leurs communes. A défaut d’un tel accord, les
collectivités pourraient proposer l’inscription de ces territoires dans la
charte d’écodéveloppement de la zone périphérique.
ü Un territoire d’intérêt naturel pour
l’humanité, centré sur la végétation indigène et les espèces endémiques d’une
part, le volcan comme faire-valoir et référence universels d’autre part, avec
une conservation forte, assise sur une réglementation des activités économiques
et des travaux, et une gestion dirigée : des activités ou des travaux
pourraient être entrepris, s’ils sont autorisés et planifiés par le cohérents avec le Programme d’Aménagement du Parc
national.
Le décret affirmerait la primauté de la fonction
conservatoire, au-delà des conjonctures administratives ; un nouveau
zonage, articulé avec les Orientations Régionales Forestières et une nouvelle Directive
Locale d’Aménagement ultérieurement révisée,
garantirait cette primauté de la fonction conservatoire sur les cœurs de
massifs, et affirmerait en contrepartie le développement des fonctions
d’accueil et de production de bois à la périphérie de chaque massif.
Les décisions qui déterminent les vocations et
devenirs des territoires (ORF, DLA, aménagements forestiers) seraient
devraient être soumises à débat
(conseil d’administration).
Les questions les plus sensibles devraient être
v
La lutte
contre les pestes végétales
v
La lutte
contre le braconnage
v
La régulation
des pénétrations motorisées
v
La qualité de
service de l’accueil
v
La présence
accrue de personnel sur le terrain pour exercer une double fonction de police
et d’information
v
La meilleure
maîtrise des fonctions stratégiques : expertise scientifique,
communication et sensibilisation des réunionnais, orientations et qualités des
aménagement.
L’ONF pourrait évoluer dans ses statuts et devenir
le fer de lance du Parc, ou bien développer son rôle d’opérateur prestataire
dans ce cadre renforcé.
Avec
des ajustements pour favoriser la cohérence biologique et pour offrir un tracé
simple et lisible, la limite des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique,
Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de 1ère catégorie constitue
actuellement la meilleure référence
pour élaborer la seule
référence disponible pour engager l’élaboration du le contour
de ce cœur du Parc, comme elle fonde la délimitation des zones naturelles de
protection renforcée dans le SAR en vigueur, ainsi que des « Espaces
Naturels Sensibles », territoires-cibles de l’action foncière du
Département. Cette délimitation se rapproche en grande partie de celle des
forêts publiques, mais comprend en outre des formations végétales indigènes
remarquables en propriétés privées.
La
conservation de ces territoires en zone centrale de Parc national a fait
l’objet d’une décision affichée conjointement par l’Etat, la Région et le
Département (protocole du 7 février 2001), la consultation doit porter sur la
précision des contours et des modalités.
·
Mobilisation
citoyenne
ü
Les citoyens,
les métiers, les acteurs du développement, seront représentés par leurs élus.
ü
Les citoyens
des territoires centraux auraient vocation à une représentation renforcée, et à
jouir de droits spécifiques au regard de leurs obligations.
·
Mobilisation
conjointe des institutions
ü
Le conseil
d’administration réunira les partenaires pour délibérer ensemble des
orientations
ü
Le plan
d’aménagement et de développement sera proposé dans le cadre d’une charte
d’écodéveloppement à construire et à mettre en œuvre avec les communes et les
forces vives
·
Proximité
ü Des orientations arrêtées par le conseil d’administration, une direction et un personnel de terrain, des moyens budgétaires : le Parc doit permettre une meilleure proximité par des décisions et des actions plus rapides et plus adaptées.
ü L’expertise scientifique. Observatoire du
territoire et comité scientifique doivent ancrer la gestion sur une approche
scientifique.
ü L’information et la sensibilisation. Faire
connaître, respecter, et réapproprier ces patrimoines.
ü L’affermissement et la stabilisation de la planification
publique sur l’espace.
ü Un plan d’aménagement et de développement
rural se démarquant par l’excellence qualitative et patrimoniale.
DES PROJETS DE TERRITOIRES
Les Hauts de l’Est,
La Fournaise (ses pentes, son littoral), les Hauts du Sud Ouest, les Hauts de
l’Ouest, les Hauts du Nord, Mafate, Salazie, Cilaos, le Dimitile…..
DES AMBITIONS QUI S’ORGANISENT DANS UN ETABLISSEMENT PUBLIC
NATIONAL
Des
principes :
ü Gestion intégrée et coordination des
institutions
ü Equilibre dynamique exécutif/législatif
ü Fondement scientifique
Grâce à sa
composition il a une vocation de représentativité : Etat (dans ses
différentes composantes pour favoriser l’interministérialité), collectivités,
professions et secteurs de la vie locale, scientifiques et personnes
qualifiées.
Le principe d’une présence majoritaire des intérêts
locaux a été posé.
Sur ces bases de
réunion des partenaires de manière institutionnalisée, il permet
La
confrontation organisée des points de vue et des intérêts, ce qui est le
meilleur gage pour de bonnes orientations.
La
coordination à la source entre ces partenaires
La
proximité dans le temps et dans l’espace : plutôt que de tout régir une
fois pour toutes par un décret et de reconcentrer des procédures de décision,
il est possible d’investir l’établissement d’un pouvoir de réglementation et de
décision, plus proche du terrain, plus rapide, et plus apte à une adaptation
des dispositions dans le temps. C’est une posture originale et conséquente qui
est suggérée ici : le conseil serait porteur d’un engagement de résultat,
l’Etat en serait le garant.
Une
expression de grande portée quand il émet des avis.
Le conseil est
appelé au minimum à
« Définir
les principes de l’aménagement, de la gestion et de la réglementation du Parc
que le directeur doit observer ».
« Contrôler
la gestion du directeur, voter le budget ».
« Prendre
les décisions qui sont de sa compétence en vertu du décret de
classement ».
« Emettre
un avis sur toutes autres questions relatives au Parc ».
C’est une
caractéristique majeure des Parcs nationaux que de fonder leur action de
manière forte sur l’approche scientifique. Il est de leur vocation de mobiliser
la recherche appliquée sur leur territoire.
Au travers de ses
travaux, avis et délibérations pour conseiller l’établissement, le comité
scientifique joue un rôle déterminant pour cela, sur l’ensemble du territoire
Parc, central et périphérique.
Ce rôle consiste
d’une part à orienter la politique scientifique du Parc (observatoire,
orientations pour la recherche sur le territoire…), d’autre part à apporter
l’éclairage scientifique sur les choix de politique générale et de gestion de
l’établissement.
Il est important
pour en maximiser l’efficacité, que le comité ait une composition ramassée,
définie en termes de champs disciplinaires divers, avec une capacité
d’expertise à l’échelle de l’Océan Indien, et qu’une partie que certains de ses membres siègent au
conseil.
Des commissions
spécialisées pourraient être activées pour apporter des avis à l’établissement,
et en particulier offrir des lieux d’examen contradictoire des décisions
individuelles. L’intérêt est aussi de faire remonter par elles l’énergie et la
compétence de personnes du terrain au-delà des membres du conseil.
Le directeur et le
personnel sont des agents de l’Etat. Voir § moyens budgétaires et humains.
La création du Parc
national sur les Hauts signifie un renforcement et une inflexion de la
politique de l’Etat sur ce territoire.
La
perspective de Parc national ne peut que se traduire par une amélioration du
service public, inflexion et renforcement de la politique de l’Etat sur ce
territoire.
·
Interministérialité
Le
territoire du Parc doit être un lieu exceptionnel, mais non
»d’exception » où l’Etablissement se substituerait aux services
ministériels. Chaque ministère, au premier rang desquels on peut citer ceux de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement, de l’Equipement, de l’Agriculture, de la Culture, de
l’Education Nationale…, ainsi que les établissements publics nationaux, peut
être le porteur d’orientations débattues en conseil d’administration pour le
domaine dont il a la charge, orientations que la qualification de Parc national
peut légitimement rendre plus ambitieuses sur ce territoire.
·
Forêt
soumise :
Sur
la base des acquits,
ü « Graver dans le
basalte » du décret la primauté de la fonction conservatoire,
au-delà des choix internes à un établissement ou un ministère aux administrations
ü Soumettre à la communauté des partenaires (=
conseil d’administration) les décisions qui déterminent les fonctions et le
devenir des territoires, notamment DLA et aménagements
ü Renforcer la protection juridique
et en particulier les
fonctions de police
ü Renforcer
l’expertise scientifique, et son lien à la gestion
ü Renforcer la
communication, et la sensibilisation des réunionnais
ü
Mieux diriger
et qualifier les interventions, en renforçant les fonctions de stratégie et de
maîtrise d’ouvrage
Sur
la base des acquits,
ü Accentuer pleinement l’orientation
développement durable
ü Probablement en conséquence resserrer le
territoire-cible sur une identité rurale
ü Consolider et formaliser le partenariat
(conseil d’administration, charte)
·
Pour l’ensemble
ü
Renforcer
l’expertise scientifique, et son lien à la gestion
ü
Renforcer la
communication, et la sensibilisation des réunionnais
Au total, cela
signifie un Etat plus engagé après qu’avant la création du Parc.
Cela devrait se
traduire en particulier par un apport de compétences(personnels)
en complément des
dispositifs existants (ONF,
CAH), ciblé sur quelques points stratégiques :
ü Renforcement des effectifs sur le terrain,
d’information et de vigilance scientifique et policière , de police de la
nature et de suivi scientifique.
ü Création d’une équipe scientifique, d’une équipe d’aménagement cellule stratégique
capable de construire et suivre des commandes,
d’une équipe de communication.
Le siège du Parc
devrait se situer sur un lieu
Des
Hauts
Accessible,
aux touristes, et surtout aux habitants des Hauts.
Des sièges de
secteurs devraient se situer aux portes du territoire.
Pour tous, il est
souhaitable de combiner la fonction de siège administratif avec celle de
vitrine d’accueil et d’information touristiques.
LA CONSULTATION POUR LA CREATION DU PARC
CALENDRIER
Le premier
semestre 2003 sera consacré
aux consultations interministérielles en vue d’une décision de « prise
en considération » par le Premier Ministre, achevant cette phase de
consultation préalable.
Si la décision de
prise en considération est favorable, alors s’engagerait en 2003 la
procédure de création par la voie d’une enquête publique.
Cette procédure
passera par
METHODE ET CADRES DE TRAVAIL
La présente
introduction, après validation par les comités, serait proposée comme support
de consultation. Celle-ci serait activée en suivant deux approches :
1. Un travail par territoires.
La commune sera la base de ce travail, le conseil municipal en sera le partenaire pivot. Les Communautés de Communes devraient être étroitement associées.
Sauf proposition propre de chaque municipalité, il sera proposé à celles-ci la méthode suivante :
ü Un document d’avis et d’observation sur la
trame générale, point de vue de la commune sur le projet général
ü Un document de contribution communale,
propositions d’objectifs de la commune sur son territoire propre
Seraient
proposés
·
des groupes de
patrimoine
o patrimoine naturel vivant
o patrimoine naturel géologique
o patrimoine culturel et paysager
·
des groupes
d’usages
o urbanisation (logement, urbanisme, foncier,
équipement)
o exploitation du sol (agriculture et
sylviculture)
o exploitation des ressources vivantes
(chasse, pêche, cueillette)
o fréquentation (détente et changement d’air,
loisirs, tourisme).
Seraient
proposés pour chaque groupe
o Un mandat (questions posées, document
attendu)
o Une composition
La Mission devra
assurer l’animation et le secrétariat de ces travaux, en veillant à leur
croisement. Un séminaire réunissant ensemble les différents groupes (un ou deux
membres par groupe) pourra être tenu fin 2001.
COMMUNICATION GRAND PUBLIC
Le travail proposé
ci-dessus est en soi une action de communication stratégique, interactive et
finalisée.
Mais le projet de
Parc ne prendra une dynamique durable que si ses messages sont appropriés par
la population au-delà des institutions et des organisations, et si un « retour »
est organisé. C’est pourquoi il est proposé deux plans de communication à
dérouler le long de la période de consultation :
Un
plan informatif institutionnel et périodique, spécifique au projet de Parc national et conduit dans
son cadre.
Cible :
le public réunionnais.
Message :
l’informer sur le projet et son avancement ; solliciter sa réaction.
Supports :
une plaquette présentant ce qu’est un Parc national, ce que pourrait être le
Parc national des Hauts ; à chaque charnière du processus, soit a priori
chaque semestre, un dossier et une conférence à destination de la presse
audiovisuelle et écrite pourront accompagner la tenue des comités ; un
site web reprenant ces éléments, présentant le patrimoine, et informant sur
l’avancement.
Un
plan interactif promotionnel et chronique.
Cible :
le public réunionnais.
Message :
le sensibiliser aux richesses et fragilités du patrimoine, et susciter ses
réactions.
Supports :
presse écrite et audiovisuelle ; site web ; programme événementiel
coordonné (festival) d’animations patrimoniales assurées par les acteurs de
terrain (randonnées naturalistes, lectures de paysage, conférences, visites d’expériences
et de réalisations, rencontres avec des praticiens autour d’un savoir-faire…).